La route de l'allaitement

Publié le par Claire / Jellylorum



Je n'ai pas été allaité. Ma mère n'a pas "pu"... En fait, je me souviens qu'on m'a toujours dit que le lait chez nous était mauvais. Que ma grand mere avait empoisonné ma tante avec son lait, et que voilà, chez les femmes de ma famille, y avait ce risque...
Aujourdh'ui je sais que c'est du grand n'importe quoi. Mais pour la jeune (et conne) ado puis jeune femme que j'étais ça semblait logique.
Donc, je n'ai jamais vu quelqu'un allaité. Ma tante a quand même allaité mais cousin, mais pas très longtemps je crois, à tel point que je n'en ai aucun souvenir.
Pour moi, l'allaitement, c'était une corvée sans nom... Le boulet, l'horreur, le truc sans aucun intérêt. Après tout, les biberons, c'est pas fait pour les chiens !!
Donc, c'était réglé pour moi, le jour ou j'aurais des enfants, ce serait le bib. Je ne pensais même pas envisager de faire autrement.
Et puis, je suis tombée enceinte. C'était une surprise, pas vraiment voulu, un peu en avance, mais l'étonnement passé, une merveilleuse surprise pour nous. Comment c'est arrivé je ne sai spas, mais je me suis vue envisager d'allaiter. Pas longtemps, ein, 3 semaines pour essayer. Peut être 3 mois. Mais pas plus.
Et puis, j'ai perdu ce bébé. Une tragédie que peut etre je vous raconterais, car j'ai toujours beaucoup à dire sur les fauses couches, dont mon histoire de maternité est pavée (3 à mon actif, des fausses couches, pas des maternités).
Et ce bébé ange qui n'a fait que passer m'a aidé sur la voie du maternage...
Quand Noa s'est installé dans mon giron, trois mois après la perte de ce bébé, j'ai eu envie de prolonger l'idée de cet allaitement. Je me suis renseignée et j'ai vu que l'OMS recommndait l'aiitement exclusif durant 6 mois. Alors pourquoi pas?
Je me suis aussi renseignée sur mon histoire familiale... Ma mère regrettait beaucoup de ne pas nous avori alaité mon frère et moi...  Elle m'a raconté que ma grand mère avait en fait eu une infection après l'accouchement (il restait un bout de placenta ) et c'est à cause de ça qu'on avait considéré que son lait empoisonnait sa fille.
Aucune malédiction familiale donc...
C'était décidé, par quel miracle je ne sais pas, mais je le voulais: j'allaiterais mon filsDurant 9 mois, allez.... Et pour ça, je savais, après avori beaucoup surfé, que j'aurais besoin de me documenter AVANT... Et que certainement on ne m'aiderait pas à la maternité...
Je savais quasiment tout je pense pour réussir un allaitement. Mais malgré cela, et malgré le fait que j'ai toujours eu la chance d'avoir des allaitements sans aucun soucis, on m'a quand même fait douté. On a quand même accusé mon lait. A 15 jours de vie, durant la visite chez le medecin, on a trouvé que Noa n'avait pas pris beaucoup de poids. 150 grammes en fait en 15 jours. Selon le doc, c'était probablement mon lait qui n'était pas assez nourrissant... car il faut savoir une chose, c'est TOUJOURS la faute du lait de la maman... Toujours. C'est une loi sainte...
Je savais que c'était ridicule, je savais, je voyais que mon fisl allait bien, qu'il mouillait ses couches, qu'il etait tonique.. Mais j'étais uen jeune mere, stressée bien sûr, et enclin a envisager que bien sûr je ne faisais pas ce qu'il fallait pour mon enfant.
Bien sur, je suis tombée dans le piege pourri, à savoir louer une balance et le peser tous les jours... Completement débile et flippant...


Noa allait très bien, je l'ai finalement allaité 13 mois, en tirant mon lait 3 fois par jour pour que la nounou lui donne vu que j'avais repris le boulot. J'ai arreté à ce moment simplement parce qu'on avait prévu un an. MAsi c'était la mort dans l'ame... J'étais malgré tout très fiere: mon fils n'a jamais eu de lait en poudre, j'ai réussi toute seule, alors que je n'avais aucun modèle.
Pour Tomy, bien sur, je voulais aussi l'allaiter. Même si j'ai dit à Cedric le contraire, juste pour voir sa réaction lol...
Mais le sevrage a été si triste pour moi, Noa lui s'y étant fort bien préparé (mais je pense qu'avoir été au bib chez la nounou, même avec mon lait, y etait pour quelque chose) que j'ai décidé d'un sevrage naturel. Ou Tomy déciderait lui même du moment ou il voudrait arrêter.
Il va avoir 3 ans en juillet et tète encore la nuit et le jour. Il ne sait pas ce qu'est un biberon... Mais je suis à la maison, donc il a eu plus de chance que son frère de ce coté là...
Grace à mes enfants, j'ai pu découvrir que l'allaitement, c'était le bonheur et tout sauf de l'esclavagisme. Bien au contraire... C'est la liberté: jamais rien à préparer... La nuit, si tétée on demande, je me tourne et Tomy se sert (bé oui, on cododote, c'est plus pratique et si agréable). Pas besoin de se lever pour préparer quoique ce soit.
Quand on dit aller quelque part, le sein est toujours pret, on voyage léger...
Et puis, le bonheur, incroyable de ce prolongement de la grossesse, ce contact magique de ce petit être qui te renifle tel un animal pour trouver le sein, l'endroit ou il va s'enfouir pour gouter son lait. Et l'apaisement, le bien etre, la béatitude qui se dégage de ce bébé qui tète... Avec les yeux qui se révulsent de plaisir. C'est toujours un moment fantastique.
Bien sur, allaiter un bambin, c'est different d'allaiter un nouveau né. Les positions deviennent acrobatiques, sur un pied, les fesses en l'air (pour lui, pas pour moi ein!!!)...


Mais la caresse sur la joue en me regardant avec des yeux éperdus d'amour, la détente lorsque c'est une tétée d'endormissement, le relachement dans un complet sentiment de sécurité et de confiance.. Tout cela est toujours là.
En allaitant mes enfants, je me sens femme, je me sens mere, forte et heureuse...
Pourtant, je trouvais que c'était rétrograde et avilissant... Comment j'ai parcouru ce chemin, je ne saurais trop el dire. MAis quel bonheur de l'avoir fait et de pouvoir m'offrir, nous offrir à tous les 4, ce plaisir à partager... Car pour le papa, c'est aussi du bonheur. Parfois, il me demande quand est ce que Tomy arretera le tété. Je lui demande alors s'il imagine là, tout de suite, le sevrer... Et chaque mois il me répond non...
Un jour, ce sera terminé. Et certainement que ce sera dur pour moi, que ce contact me manquera. Mais je l'aurais vecu à fond, sans aucun regret, et avec tout le bonehur du monde d'avoir partagé ces moments avec mes petits...
Et au moins, les copains et copines de mes fils auront vu une maman donner le sein (à voir la tete qu'ils font souvent, c'est la premiere fois!!)
Je ferme mes oreiles à tous les propos déplacés et critiques, et je peux vous dire qu'il y en a... Dépassé les 3 mois d'allaitement, vous en avez. Alors avec un petit de 3 ans...
Quelle importance après tout... Le probleme ne vient pas de nous, mais d'eux. Ce sont ceux qui critiquent qui ont des choses à régler avec ce qui les choque. Parce que pour nous c'est le bonheur!! Après tout, peut etre que c'est ça qui dérange...

Publié dans Famille

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L
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ce texte est si beau! Je retrouve plein de bonheurs, d'émotions , de sensations ressenties en allaitant mes six petits. Le dernier a 23 mois et , là encore, que du bonheur partagé!
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C
<br /> Mounette, bienvenue à toi.<br /> Six enfants? Bé respect, bravo à toi!!<br /> <br /> <br />
D
Je n'avais pas encore lu ton chemin vers l'allaitement... <br /> C'est effectivement proche de ce que j'ai vécu moi aussi !!! <br /> Élisa a décidé d'elle même d'arrêter, mais j'avoue, ça ne m'aurais pas déranger de continuer... un peu...<br /> Bisous !!
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C
<br /> Francine,bienvenue tout d'abord :)<br /> Bien sur, en recevant les critiques des autres, on se rend compte à quel point il est facile de blesser une jeune mere...<br /> Poru ce qui est de l'envie d'un autre bébé, ça passe je trouve après.. On a envie de se consacrer à ce tout petit et pas encore l'esprit tourner vers un autre. Tomy va avori 3 ans remarque et c'est<br /> encore le cas pour moi ...<br /> <br /> Dine, là en plus, tu es enceinte. Le lait n'aurait probablement pas plu àElisa, le gout change fortement. c'est peut etre pour cela que je ne suis<br /> pas prète pour un autre bébé. Je ne suis pas prete à tourner la page de l'allaitement de Tomy...<br /> <br /> <br />
F
Merveilleux temoignage Claire et merveilleux commentaires.<br /> Quand meme on se rend compte que quand on devient mere, on a une sacrée pression sur nos choix, sociale, familiale, dues aux frustrations, aux incompréhensions, et surtout (je crois) aux peurs. Mais bon, on est pareilles parfois, dans l'incompréhension ou le jugement, non? Bouh, qu'est ce que c'est long le chemin de l'Illumination ;))<br /> Elia a 2 mois et est allaitée (c'était pour nous LA voie a prendre, tout comme pour l'accouchement a domicile) et une question tournicote dans mon esprit depuis quelques semaines, surement parce que j'ai eu le retour de couches a 6 semaines! Les besoins d'un nouveau né sont différents de ceux d'un enfant d'un ou deux ans donc en allaitant les deux, comment réagit le corps par rapport a la production de lait? Fait on un lait tres riche pour le nouveau-né et du coup tout le monde en profite? Est ce ok pour les 2? Le + grand sent-il un changement de gout?<br /> Ces questions vont peut etre paraitre idiotes mais bon, j'ai toujours appris qu'il n'y avait pas de questions betes alors je me risque a les poser!!<br /> Merci encore pour ton partage.
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